ECO 2025 | La thérapie cellulaire à base d’adipocytes bruns réduirait la dysfonction vasculaire induite par l’obésité

Des souris mâles C57BL/6J ont été nourries pendant 14 semaines avec un régime riche en graisses (HFD ; 60 % de l’énergie provenant des graisses). Ensuite, 1,5×10⁶ adipocytes bruns murins (mBA), cultivés in vitro, ont été implantés par voie sous-cutanée dans la région lombaire. Après 4 semaines supplémentaires, les animaux ont été sacrifiés, les implants retirés, et la fonction vasculaire et mécanique de l’aorte thoracique et de l’artère mésentérique a été testée ex vivo. Les greffes de mBA étaient viables après 4 semaines d’implantation, montrant des signes d’angiogenèse, des cellules positives à l’UCP1 ou thermogénine et une accumulation de graisse. Ces implants n'ont pas entraîné de réduction de la prise de poids ni d’amélioration de l’homéostasie du glucose chez les souris nourries au HFD. Malgré cette absence d’effet métabolique, les implants de mBA ont réduit la réponse contractile exacerbée de l’aorte chez les souris HFD et ont amélioré la relaxation vasculaire en réponse à l’acétylcholine, indiquant ainsi une amélioration de la fonction endothéliale. Cette amélioration vasculaire semble liée à une réduction du stress oxydatif, comme le suggèrent les résultats obtenus après incubation avec l’inhibiteur de NOX1, ML 171. Aucun effet du HFD ou de la transplantation de mBA n’a été observé sur les paramètres mécaniques vasculaires. En conclusion, les thérapies cellulaires utilisant des adipocytes bruns présentent des propriétés vasculoprotectrices au-delà de leur activité thermogénique. Même en l’absence d’amélioration métabolique — probablement en raison d’un temps d’exposition insuffisant — la fonction vasculaire a été protégée en réponse à un régime riche en graisses, suggérant que l’implantation d’adipocytes bruns pourrait représenter une stratégie thérapeutique potentielle pour réduire les atteintes cardiovasculaires associées aux maladies métaboliques.